Archives de catégorie : culture

« La fille de Brest » , film d’ Emmanuelle Bercot sur l’affaire du Médiator (sortie le 23 novembre 2016)

La bande annonce :

Synopsis

Irène Frachon travaille comme pneumologue dans un hôpital de Brest. Elle découvre que le Mediator, un médicament vendu depuis trente ans, aurait de graves effets secondaires et serait responsable d’un certain nombre de morts suspectes. Elle décide de révéler l’affaire aux médias mais ne se doute pas des embûches qu’elle va rencontrer. Epaulée notamment par Antoine Le Bihan, un chercheur, elle se lance dans une lutte sans merci avec le laboratoire qui commercialise le médicament. Le combat est difficile d’autant que sa hiérarchie ne veut pas froisser une entreprise qui finance la recherche…

Critique lors de la sortie en salle le 23/11/2016

Par Samuel Douhaire

Elle se débat dans les vagues, seule dans l’océan déchaîné. La première image de La Fille de Brest symbolise la bataille menée, envers et contre (presque) tous, par Irène Frachon pour faire interdire le Mediator. La pneumologue du CHU breton avait découvert un lien direct entre des morts suspectes et la prise de ce médicament antidiabète — et souvent prescrit comme coupe-faim… Pendant des années, la modeste praticienne a dû affronter le laboratoire Servier, mais aussi les autorités de contrôle sanitaires, rétives à sanctionner ce poids lourd de l’industrie pharmaceutique, fleuron de « l’excellence » à la française, et sa molécule qui « avait fait ses preuves »…

A la manière de Steven Soderbergh dans Erin Brokovich, autre film coup-de-poing sur une femme qui cherche à faire triompher la vérité, Emmanuelle Bercot plonge dans les coulisses de ce combat du pot de terre contre le pot de fer avec une densité d’informations à donner le vertige. Pas besoin toutefois d’être un étudiant en cinquième année de médecine pour apprécier les études épidémiologiques analysées dans le détail et le vocabulaire « pointu » : la réalisatrice compense la dimension parfois technique du sujet par un récit hyper rythmé conçu comme un thriller.

La Fille de Brest s’inscrit dans la lignée des grands films dossiers de Costa-Gavras. Même souci d’exactitude documentaire — au point de reconstituer une autopsie avec un luxe de détails à la limite du gore ! Même recours habile à quelques pointes d’humour malgré la gravité du propos. Et même importance apportée aux seconds rôles. Benoît Magimel est particuliè­rement émouvant en chercheur galvanisé par la fougue de l’héroïne. Il faut dire que, dans la blouse blanche du docteur Frachon, Sidse Babett Knudsen déménage. Les cinq premières ­minutes, le léger accent de l’actrice ­danoise a de quoi troubler. Mais sa sincérité, son énergie, son côté un peu clown aussi, finissent, comme son personnage, par briser toutes les résistances. — Samuel Douhaire : Source : Télérama  N° 3489 , Novembre 2016

 

Emission « Des Racines et des Ailes » consacrée au Jura du 16 novembre 2016

Le dépliant pour visiter le Fort Saint Antoine
L’émission : Carole Gaessler descend le massif du Jura, depuis le lac suisse de Bienne jusqu’aux plateaux du vignoble. Elle rencontre Gaël, paléontologue, et Michel, professeur de géologie, qui survolent la «petite Ecosse», ou région des lacs, puis la saline royale d’Arc-et-Senans, le fort de Joux et les vignobles de Château-Chalon. Retour sur la terre ferme, à Plagne, où se trouve la plus longue piste de dinosaures jamais découverte. Puis, direction Dole, ancienne capitale du Comté de Bourgogne, pour une visite guidée offerte par Aline, responsable du patrimoine de la ville. La visite se poursuit à l’est de la région des lacs, avec Fabien et Magalie, éleveurs de vaches montbéliardes, et Claude, maître affineur.

Descriptif détaillé:

Nous vous proposons de découvrir le massif du Jura : nous descendons peu à peu les marches de cet immense escalier que constitue le massif du Jura, depuis le lac suisse de Bienne jusqu’aux plateaux du vignoble jurassien.

Gaël, jeune paléontologue, et Michel, professeur de géologie, survolent la « petite Écosse », la région des lacs aux couleurs dignes des tropiques, puis la majestueuse saline royale d’Arc-et-Senans, le fort de Joux, sentinelle militaire jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale et enfin, dans la plaine, les vignobles de Château-Chalon et du célèbre Vin jaune.

Retour au sol, en moto, dans la vallée de la Loue. Une route vertigineuse sillonne des gorges spectaculaires de village en village. Une gigantesque cascade se cache au fond d’un gouffre. Longtemps, on a cru que la source de la rivière était là. Jusqu’au jour où l’usine d’absinthe de Pontarlier le long du Doubs a été ravagée par les flammes. Le lendemain, la Loue sentait l’alcool…

A Plagne nous attend la plus longue piste de dinosaures jamais découverte. Avec Patrice et Marie-Hélène, les découvreurs, Gaël met au jour des empreintes de plus d’un mètre de long, enfoncées profondément dans le sol par des colosses de plus de 50 tonnes !

Nous quittons le sud du massif en direction du nord de l’arc jurassien. Sur les rives du Doubs, nous entrons par le quartier des tanneurs dans l’ancienne capitale du Comté de Bourgogne, Dole. Aline, responsable du patrimoine de la ville, nous entraîne, dans une Dole secrète faite de passages, au cœur d’hôtels particuliers somptueux, de cachots restés intacts depuis la Révolution française et de souterrains cachés.

Nous repartons de Dole en ULM pour survoler l’un des recoins les plus surprenants du massif, la région des lacs. Près de 70 points d’eau ponctuent cette bande étroite entre hauts plateaux et forêts d’altitude. Au lac de Chalain, une équipe de géologues nous fait remonter le temps : ils viennent carotter le sédiment resté intact au fond de l’eau depuis des millénaires. Le moyen d’en savoir plus sur le changement climatique et la présence des premiers hommes sédentaires.

A l’est de la région des lacs apparaît la Haute Chaîne, la plus haute marche du grand escalier du Jura. C’est au pied de ces montagnes que l’on produit un fromage d’exception, le Comté. Avec Fabien et Magalie, éleveurs de montbéliardes, nous découvrons toute la chaîne de production : pâturages, fruitière… stockage. Et nous entrons dans la cathédrale du Comté, au fort Saint-Antoine. Au milieu de 100 000 meules de fromage, Claude, maître affineur, nous révèle les secrets des meilleurs Comtés.

Le Jura est aussi le berceau de technologies de pointe. En pleine forêt du Risoux, côté suisse, Jean-Michel, luthier, et Christophe, garde forestier, partent à la recherche d’un épicéa d’exception. Un arbre qu’on ne déniche qu’après de longues journées de marche. Ce bois parfait sert à fabriquer des panneaux de son design et hi-tech, très prisés des mélomanes.

Les saisons passent, révélant de nouvelles ambiances et de nouvelles couleurs. L’hiver la neige recouvre tout. L’occasion pour Sophie, « musheuse » professionnelle, de partir en expédition avec ses chiens et de faire en ski l’ascension du Mont d’Or. Ici Bernard est l’un des derniers passeurs encore en vie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a guidé vers la liberté ceux qui fuyaient la France occupée. Entre ski hors piste et escalade, nous empruntons le chemin périlleux et escarpé de ces résistants… jusqu’à la frontière suisse.

Un film réalisé par Gabrielle Dréan et Frédéric Vassort
Une production Capa, avec la participation de France Télévisions

Adresses utiles:

Côté Suisse

JURASSICA Museum
Route de Fontenais 21
2900 Porrentruy (Suisse)
++41 (0)32 420 92 00
Horaires, tarifs et informations pratiques à retrouver sur www.jurassica.ch.

Côté France

Plagne
www.ain-tourisme.com

Loulle
http://www.juramusees.fr/
http://www.lejurassique.com/

La région des lacs vue du ciel
www.alize-ulm.com

Forage dans le lac de Chalain
http://chrono-environnement.univ-fcomte.fr/spip.php?article41 

Le comté
Le fort Saint-Antoine, la cave géante des comtés : www.comte-petite.com
La cave du fort Saint Antoine se visite.

Le luthier technologique
http://www.jmclutherie.com/
La balade dans le Jura sous la neige
www.la-champagne.eu/ 
https://www.facebook.com/LaChampagne.Chalet/
http://www.bienvenue-a-la-ferme.com/franche-comte/doubs/les-hopitaux-neufs/ferme/chalet-d-alpage-la-champagne/377471
www.parcjuravaudois.ch/

Le ski de rando nordique
http://www.skirandonneenordique.com/
www.evasionsnordiques.com

Chiens de traineaux
www.sentiers-nordiques.fr/ 

Le chemin des passeurs
www.randodespasseurs.com

 

Protégé : Eté 2016 : vacances en Autriche et en Allemagne

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« le coeur régulier » film de Vanja Alcantara avec Isabelle Carré

Drame réalisé en 2016 par Vanja d’Alcantara  
Avec Isabelle Carré , Jun Kunimura  et  Niels Schneider
Date de sortie : 30 mars 2016  

Synopsis ( source: Télérama)

Alice a une vie bien réglée, entre mari, enfants adolescents et belle maison design. Nathan, son frère cadet, vient lui rendre visite. Après un passé agité, il semble avoir trouvé la sérénité au Japon auprès de sa petite amie et grâce au sage Daïsuke. Alors que son avenir s’annonce radieux, il se tue dans un accident de moto. Bouleversée et décidée à faire le point sur sa vie, Alice se rend au pays du Soleil-Levant, pour rendre visite à ce fameux Daïsuke. Sur place, elle découvre des falaises d’où se jettent les désespérés. Daïsuke les surveille pour que ces suicidaires ne commettent pas leur geste fatal. Il les recueillent ensuite chez lui…

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 30/03/2016

Sur une île japonaise escarpée (lieu favori des suicidés de l’archipel), une quadra déboussolée (Isabelle Carré, très juste) retrouve une raison d’être auprès d’un ex-flic, reconverti dans le sauvetage des âmes en peine. Et de cinq ! Les ­romans d’Olivier Adam aimantent les cinéastes : Philippe Lioret (Je vais bien, ne t’en fais pas, Welcome), Jean-Pierre Améris (Poids léger), Jalil Lespert (Des vents contraires). C’est au tour d’une jeune réalisatrice belge de se mesurer à sa mélancolie. Elle restitue avec délicatesse l’intensité de cette renaissance par le deuil et l’exil. Les regards et les gestes esquissés du film mutique en disent long sur le vertige d’exister. — M.Bl

« Les délices de Tokyo » film de Naomi Kawase, Janvier 2016

la bande annonce du film:

la critique de Télérama:

SYNOPSIS

Installé dans une petite cahute, en plein coeur de Tokyo, Sentaro vend des dorayakis, des pâtisseries traditionnelles japonaises, constituées de deux pancakes fourrés d’une pâte confite de haricots rouges. Parmi ses clients réguliers, la jeune Wakana, lycéenne, égaie ses journées solitaires. Mais tout bascule quand un jour, Tokue, une dame de 70 ans, propose à Sentaro ses services de cuisinière. D’abord réticent, l’homme finit par accepter de l’embaucher. Bien lui en prend, la recette de la sympathique vieille dame, aussi simple qu’inimitable, connaît très rapidement un vif succès et fait de l’échoppe un rendez-vous incontournable…

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 27/01/2016

On dirait un conte. Dans un jardin public de Tokyo, un homme un peu triste vendait sans succès ses dorayakis, des gâteaux fourrés à la pâte de haricots rouges. Survint une vieille dame qui proposa de faire cuire les haricots à sa façon. Et les dorayakis se vendirent comme des petits pains. Jusqu’au jour où les mains rougies et déformées de cette vieille dame, nommée Tokue, attirèrent l’attention des clients, qui se mirent à la regarder comme une sorcière…

Cette adaptation d’un roman de Durian Sukegawa ouvre un univers d’étonnants contrastes. Il y a la douceur presque sucrée de Tokue, tendre comme ses gâteaux. Mais aussi la ­douleur secrète qu’elle porte en elle et qui fait resurgir un passé tabou : l’époque où le Japon condamnait à l’enfermement les malades de la lèpre. Chaque existence est faite de blessures. Le vendeur de dorayakis en cache, lui aussi, plus banales, mais non moins lourdes à porter.

Tout en menant ce récit avec simplicité et candeur, Naomi Kawase (Still the water) ne cesse d’y chercher matière à une élévation. Elle reste ainsi ­fidèle à l’élan de spiritualité qui parcourt son cinéma, mais trouve, à tra­vers le personnage de Tokue, une ­manière plus émouvante d’exprimer sa foi en des forces invisibles présentes dans notre monde quotidien. La spécialiste des dorayakis n’a pas son pareil pour recommander d’écouter ce que racontent les haricots rouges ou les feuilles de cerisier. Elle ouvre un chemin vers la grâce et la possibilité de surmonter les épreuves. Et Naomi Kawase nous fait, avec ferveur, passer d’une recette de cuisine à une leçon de vie. — Frédéric Strauss

Christine and the Queens aux victoires de la musique , le 12 février 2016


Christine and the Queens – Intranquillité – Les… par france2
Christine and the Queens – Intranquillité – Les Victoires de la Musique 2016
MUSIQUE – C’était la prestation la plus agitée des Victoires de la musique 2016. Christine and the Queens est repartie avec plusieurs trophées ce vendredi soir, mais elle a aussi donné en retour. Donné une danse endiablée sur son titre « Intranquillité ».
Très Michael Jacksonesque dans des mouvements chorégraphiés par Marion Motin (qui travaille également avec Stromae), Héloïse Letissier n’a pas laissé le public de marbre avec cette prestation.
Comme souvent avec Christine and the Queens, on accroche… ou non.
Article publié dans le Huffington Post du 13 février 2016

Vidéo clip Christine (victoire de la musique 2016)

Christine and The Queens – Christine (Clip… par ChristineandtheQueens

« Parfum de femme » film de Dino Risi ( 1975)

Comédie dramatique réalisé en 1974 par Dino Risi
Avec Vittorio Gassman , Vernon Dobtcheff , Agostina Belli
Date de sortie : 24 septembre 1975

SYNOPSIS

Fausto, un ancien capitaine d’infanterie, vit à Turin avec une vieille parente et un chat castré. Un accident, survenu sept ans auparavant au cours de grandes manoeuvres, lui a fait perdre la vue et la main gauche. L’armée met à sa disposition pendant une semaine Giovanni, un jeune soldat, qu’il surnomme aussitôt Ciccio et qu’il emmène dans un voyage de Turin à Naples. Ciccio découvre un homme cynique et agressif, inaccessible à toute pitié, dont il doit subir les incessants caprices. Toujours soigné de sa personne et très fier de ses succès auprès des dames, Fausto semble deviner tout ce qui se passe et surtout, repérer les femmes à leur parfum charnel…

LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 27/12/2008

Film de Dino Risi (Profumo di donna, Italie, 1974). Scénario : Ruggero Maccari et D. Risi, d’après Giovanni Arpino. Image : Claudio Cirillo. Musique : Armando Trovajoli. 105 mn. VM. Avec Vittorio Gassman : Fausto. Alessandro Momo : Giovanni (Ciccio). Agostina Belli : Sara.

Genre : comédie dramatique.

Un jour de manoeuvres, une bombe a explosé entre les mains de Fausto, fringant capitaine de cavalerie. Et cet homme à femmes, ce bel arrogant, a brutalement plongé dans la nuit. Nuit de la cécité, du cynisme et du désespoir. L’armée lui ­« prête » un guide, Giovanni, ordonnance de 18 ans…

Dionysiaque, impérial, Vittorio Gassman plane comme un orage sur le reste de la distribution. Il a ses formidables coups de tonnerre et ses averses brutales, ses ombres menaçantes, ses brèches de lumière. Cet aveugle féroce, ambigu et fort en gueule, qui se croit avili par son infirmité, qui traque la beauté des femmes à l’odeur, les hume comme des fleurs et les renifle comme un chien, c’est peut-être le rôle de sa vie, le plus subtil, le plus chavirant.

Fascinée, rivée à ses superbes ridicules, à ses moments d’abrupt désespoir, la caméra­ le suit dans toutes ses outrances. A ses côtés, le petit enseigne paraît étrangement neutre, vierge. Un « puceau », un être neuf, face à ce grand blessé de la vie, mais aussi une sorte de réflecteur, un témoin, un double du spectateur. A travers l’équipée de ce drôle de tandem, Dino Risi livre une mordante satire de moeurs à l’italienne, bouffonne jusqu’au vertige, mais aussi une réflexion fébrile sur la souffrance, le dégoût de soi, la peur d’aimer et d’espérer. Et ce chef-d’oeuvre déroutant, ricanant, révèle sa seconde nature : un romantisme farouche, douloureux, bouleversant

« La règle du jeu » film de Jean Renoir ( 1939)

SYNOPSIS

Par amour pour Christine, l’aviateur André Jurieux, admirateur sans bornes de Lindbergh, a traversé l’Atlantique à bord de son monoplace. Accueilli triomphalement à l’aéroport, il cherche vainement le regard de la belle, déjà mariée, dont il espère toujours reconquérir le coeur. Désespéré par son absence, André tente de se suicider. Son ami Octave parvient à le faire inviter dans la propriété de Sologne des La Chesnaye, où se déroulera une partie de chasse. Christine de La Chesnaye n’est autre que la femme qu’André aime désespérément. Son mari, Robert, n’en ignore rien. Rassuré par le comportement de sa femme, fort soucieuse des apparences, il se persuade qu’aucun scandale n’éclatera, se moque du reste et organise une petite fête théâtrale…

LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 26/03/2011

Genre : comédie de moeurs.

Le casting fut modifié in extremis (étaient prévus Jean Gabin, Simone Simon, Pierre Renoir, Fernand Ledoux). Comment expliquer que ce film, considéré aujourd’hui comme un chef-d’oeuvre, ait pu être à sa sortie si mal reçu ? A droite comme à gauche, ce fut un tollé. Est-ce la peinture acide de l’aristocratie et du mensonge social, les allusions à l’antisémitisme…

L’incompréhension de la critique et du public vinrent, surtout, de la formidable modernité de la mise en scène, bousculant tout ce que le « réalisme poétique » d’un Duvivier ou d’un Carné avait cru définitivement mettre au point : découpage en dents de scie, utilisation révolutionnaire de la profondeur de champ, emploi de filtres clairs pour les scènes d’extérieur en Sologne, alliage déconcertant de comédie de moeurs et de tragédie. Le film se place sous le patronage de Beaumarchais et, plus discrètement, de Marivaux. La densité de l’oeuvre est, à vrai dire, inépuisable, et des montagnes d’exégèse n’ont pu en venir à bout