« Vincent, François, Paul et les autres… » film de Claude Sautet ( 1974)

SYNOPSIS ( source: Télérama)

Vincent, petit industriel séparé de sa femme Catherine, vit avec Marie. Il a pour ami François, un riche médecin désabusé, marié à Lucie, qui ne l’aime plus. Tous les week-ends, ils se retrouvent chez Paul, journaliste, écrivain raté et alcoolique accompli. Jean, jeune contremaître dans l’usine de Vincent et boxeur amateur promis à un grand destin, a pris l’habitude de se joindre à eux. Mais Vincent a de sérieux ennuis : sa maîtresse est sur le point de le quitter, et son affaire périclite. Un infarctus précipite la crise, tandis que Lucie se laisse doucement attirer par Jacques, un copain occasionnel qui sait l’écouter et la comprendre…
LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 19/04/2014

On aime beaucoup

| Genre : étude de moeurs.

Partie de foot dans un jardin hivernal. D’éclats de rire en bousculades, les joueurs du dimanche délaissent pour quelques heures le cours de leurs existences quinquagénaires. Vincent, petit patron cardiaque, François, médecin trompé par sa femme, Jean, boxeur occasionnel, partagent cette parenthèse fraternelle chez Paul, romancier en panne d’inspiration…

Au gré des rediffusions, leur gaieté ou leurs fêlures ont fini par se glisser dans nos souvenirs intimes. Plus qu’une galerie de portraits, c’est une polyphonie complexe, mélancolique et cordiale, un formidable document sociologique sur la classe moyenne des années 1970. Le film ­observe les premiers remous de la crise, économique, morale et affective. Sautet enferme d’abord ses personnages à l’abri d’une maison de campagne, cocon illusoire où l’on peut nier le temps et ses blessures. Et puis, dehors, les héros tristes et vivants de cette chronique douce-amère retrouvent leur âge mûr, celui des bilans et des usures, le coeur qui lâche, l’amour qui se ­fissure… Le cinéaste scrute ces vies abîmées avec un respect ­lucide. Il détaille les rides et les douleurs, mais laisse à ces hommes du quotidien le choix de mentir, de jouer une pudique comédie, entrecoupée d’intenses moments de vérité. — Cécile Mury

 

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