SYNOPSIS
Par amour pour Christine, l’aviateur André Jurieux, admirateur sans bornes de Lindbergh, a traversé l’Atlantique à bord de son monoplace. Accueilli triomphalement à l’aéroport, il cherche vainement le regard de la belle, déjà mariée, dont il espère toujours reconquérir le coeur. Désespéré par son absence, André tente de se suicider. Son ami Octave parvient à le faire inviter dans la propriété de Sologne des La Chesnaye, où se déroulera une partie de chasse. Christine de La Chesnaye n’est autre que la femme qu’André aime désespérément. Son mari, Robert, n’en ignore rien. Rassuré par le comportement de sa femme, fort soucieuse des apparences, il se persuade qu’aucun scandale n’éclatera, se moque du reste et organise une petite fête théâtrale…
LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 26/03/2011
Genre : comédie de moeurs.
Le casting fut modifié in extremis (étaient prévus Jean Gabin, Simone Simon, Pierre Renoir, Fernand Ledoux). Comment expliquer que ce film, considéré aujourd’hui comme un chef-d’oeuvre, ait pu être à sa sortie si mal reçu ? A droite comme à gauche, ce fut un tollé. Est-ce la peinture acide de l’aristocratie et du mensonge social, les allusions à l’antisémitisme…
L’incompréhension de la critique et du public vinrent, surtout, de la formidable modernité de la mise en scène, bousculant tout ce que le « réalisme poétique » d’un Duvivier ou d’un Carné avait cru définitivement mettre au point : découpage en dents de scie, utilisation révolutionnaire de la profondeur de champ, emploi de filtres clairs pour les scènes d’extérieur en Sologne, alliage déconcertant de comédie de moeurs et de tragédie. Le film se place sous le patronage de Beaumarchais et, plus discrètement, de Marivaux. La densité de l’oeuvre est, à vrai dire, inépuisable, et des montagnes d’exégèse n’ont pu en venir à bout